LA NOURRITURE est UN PROBLEME QUOTIDIEN
La nourriture est l’une des premières préoccupations du combattant, un problème quotidien et essentiel.
Les cuisines sont à l’arrière.
On désigne donc un soldat dans chaque compagnie pour une corvée de ravitaillement.
Les hommes partent avec des bidons jusqu’aux cuisines régimentaires et reviennent les livrer en première ligne.
La nourriture est froide, quand elle arrive. Les combattants sont en général assez mal nourris lorsqu’ils sont dans les tranchées.
La ration est de 750 grammes de pain ou 700 grammes de biscuit, 500 grammes de viande, 100 grammes de légumes secs, du sel, du poivre et du sucre.
Les repas sont souvent arrosés de vin, dont chaque ration est souvent importante pour le combattant.
En hiver, c’est le vin chaud, épicé. La nourriture principale du soldat reste le pain.
Le soldat porte une ration de combat, composée de 300 grammes de biscuit, dit « pain de guerre », et de 300 grammes de viande de conserve, du Corned beef.
Les soldats ont chacun un bidon de un à deux litres d’eau. Pour la purifier, ils y jettent des pastilles ou la font bouillir. Lors des combats intenses, le ravitaillement en eau des soldats de première ligne est mal assuré.
La nourriture influe beaucoup sur le moral des troupes.
La qualité de l’alimentation joue également sur l’état physique du soldat ; les cas de dysenteries et de maladies intestinales sont fréquents.
La faim, la soif et le besoin de sommeil dominaient la vie quotidienne des hommes des tranchées.
LES USTENSILES DE CUISINE DU COMBATTANT :
- Le quart qui est normalement porté dans la musette et fréquemment fixé au bidon.
- La gamelle individuelle dont le couvercle est retenu par une petite chaînette. En décembre 1915, un plat et une poignée amovible y sont ajoutés et rangés à l'intérieur.
La gamelle est rangée sur le sommet du sac.
- Le Boutheons : gamelle collective
- La cuillère et la fourchette.
Il est curieux de constater qu'aucun couteau n'est fourni par l'intendance. Ce fait n'est en fait pas tellement gênant car la plupart des soldats viennent des campagnes et possèdent déjà un couteau personnel qu'ils ne quittent jamais. Du reste, les catalogues de vente ou les roulottes qui se pressent aux cantonnements des troupes en proposent de nombreux modèles.
- L'ouvre-boîte "le singe" d'achat civil
- Le moulin à café filtre Klepper (modèle 1896). Il est généralement rangé dans la gamelle individuelle, sous le plat.
- A la fin de 1917, une boite à vivre en fer blanc est ajoutée au paquetage. Elle permet aux hommes de mettre à l'abri de l'humidité quelques denrées alimentaires. Ses dimentions sont de 235 mm / 131 mm. / 66 mm.
LES RATIONS ALIMENTAIRES :
Il existe 3 types de rations :
- la ration normale distribuée en cantonnement ;
- la ration forte distribuée dans les périodes de combats
- la ration de réserve que le soldat possède en permanence sur lui.
Les rations normale et forte sont constituées de vivres frais qui sont prévus pour une journée. Elles sont transportées dans la gamelle et la musette :
- pain frais (750 g) ;
- viande fraîche salée ou fumée (400 g normale, 450 g forte) ;
- lard (50 g) ;
- légumes secs et riz (60 g normale, 100 g forte) ;
- café (24 g normale, 36 g forte) ;
- sucre (32 g normale, 48 g forte) ;
- sel (24 g) ;
- vin (1/2 l).
La ration de réserve est quant à elle constituée de conserves et de produits non périssables que le soldat ne peut consommer que sur ordre, si le ravitaillement n'a pu avoir lieu. Elle est placées dans le havresac :
- 10 galettes de pain de guerre dans un sachet (500 g) ;
- conserve de viande (300 g) ;
- sucre (80 g) et café (36 g) en sachet double ;
- fruits secs (160 g) en sachet double ;
- potage déshydraté (50 g) ;
- chocolat en boite (15 g) (aliment considéré comme très calorique et revigorant) ;
- eau de vie ou rhum (1/16 l).
En période de combat, les hommes peuvent emporter 2 jours de ration forte et 2 jours de ration de réserve. Cependant, durant la bataille de Verdun, il ne fut pas rare de voir des soldats transporter jusqu'à 8 jours de ration et plusieurs litres d'eau. Mais ce fait reste exceptionnel.