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LOCATION D' EXPOSITION et DECORS " CLE EN MAINS " :
La TEINTURE VEGETALE ANTIQUE ou MEDIEVAL
FIBRES VEGETALES et ANIMALES
ANTIQUE, GAULOIS, CELTE, ROMAIN, GALLO ROMAIN, MEDIEVAL
La TEINTURE VEGETALE :
De nombreuses plantes tinctoriales en présentation en bouquets sèchés et sacs de toile.
Nuancier des couleurs obtenues avec composition des bains de teinture.
Bouquets de plantes, chaudron et trépier.
En COMPLEMENT : Ensemble de 12 panneaux explicatifs Filage, tissage et teinture.
Exposition de petites vitrines en bois naturel présentant des objets authentiques
d'époques diverses : néolithique, gauloise, romaine ou médiévales.
Pesons de métier à tisser en terre cuite, en fer ou en plomb
Collection de dés à coudre antiques, moyen age jusqu' au XIX ème siècle.
Aiguilles à coudre en bronze ( époque antique ) et en os ( préhistoriques )
Toutes les expositions comportent chacune un mannequin en costume historique, mais peuvent être animées par un artisan animateur qui effectue des démonstrations et réalisations pratiques à l' attention du public.
Le tout est présenté sous des échoppes de toile écrue et armature bois du plus bel effet.
Pour votre animation, manifestation ou fête et reconstitution historique, comité des fêtes, manifestation et fête historique, soirée à thème, comité et séminaire entreprise.
PETITE HISTOIRE de la TEINTURE -
LA TEINTURE :
Nous préférons à tout autre teinture, la teinture végétale, naturelle. La nature a su nous donner bon nombre de plantes, animaux, minéraux qui pourront servir à donner une couleur à une laine, un lin ou un coton. Pour ce faire il existe plusieurs recettes, plusieurs techniques. Tout d'abord, il faut commencer par mordancer la fibre : c'est à dire la préparer à recevoir et conserver la couleur qu'on veut lui donner. Plusieurs mordants sont utilisés : l'alun avant teinture et le sulfate de cuivre, le sulfate de fer après teinture.
LE MORDANCAGE :
ALUN : Pour 1 kg de laine : 200 g d'alun Dissoudre l'alun dans de l'eau bouillante. Y introduire la laine humectée. Porter à ébulition en remuant pendant une heure. Laisser refroidir. Sortir la laine et l'égoutter ne pas la tordre.
SULFATE DE CUIVRE : pour 1 kg de laine : 25 à 50 g de sulfate de cuivre Le sulfate de cuivre fait virer les jaunes en verts. Dissoudre le sulfate de cuivre dans de l'eau tiède, mettre la laine que vous venez de teindre donc encore humide. Faire bouillir de 10 minutes à 1 heure en remuant. Bien rincer et égoutter la laine.
SULFATE DE FER : pour 1 kg de laine : 25 à 50 g de sulfate de fer Le sulfate de fer permet de foncer les couleurs. Procéder de la même manière que pour le sulfate de cuivre. Faire bouillir jusqu'à 2 ou 3 heures.
LA TEINTURE DE BOUILLON :
Les plantes tinctoriales nous donnent la possibilité, pour certaines, d'utiliser les écorces, les feuilles, les fleurs ou les racines. Le traitement avant chauffe est donc différent. Les branches, écorces et les racines doivent tremper avant cuisson. Les fleurs, feuilles et fruits ne nécessitent pas de préparation mais doivent être utilisés très rapidement après cueillette. La cuisson doit se faire progressivement : mettre les plantes dans l'eau froide, puis chauffer jusqu'à ébullition pendant une heure environ. Lorsque la plante a rendu un jus intéressant, il faut enlever les plantes et même filtrer le jus pour que la fibre ne soit pas en contact avec un reste de plante qui pourrait donner des taches. Laisser refroidir. Mettre la laine. Refaire bouillir le temps désiré de 20 minutes à 2 heures en remuant. Egoutter la laine, la laisser refroidir puis rincer à sa température attention au feutrage. Laisser sécher à l'air libre. La méthode la plus fréquente consiste à faire bouillir le composant coloré : écorce, feuilles, fleurs, insecte, galle... Cette décoction, une fois qu'elle a bien rendu son jus, permet d'obtenir une couleur : mais ce ne sera pas forcément celle que l'on voit. L'oxydation, le sulfate de cuivre peuvent être utilisés pour obtenir une autre teinte.
LA TEINTURE A FROID :
Plus connue sous le nom de teinture par fermentation, si elle donne de bons résultats, est souvent difficile à maîtriser. Les spécialistes pensent qu'il s'agit de la forme la plus ancienne de teinture développée dans la zone du Moyen-Orient, zone géographique où le climat permet une telle application (T° moyenne assez haute pour entraîner une fermentation).
Les peuples orientaux (Parthes, phéniciens, hébreux, égyptiens) connaissent et maîtrisent ces techniques et l'on peut apprendre beaucoup en consultant l'Ancien Testament, notamment le livre de l'Exode et le Lévitique.
Les pays du nord européen ont, quant à eux, développer l'art de la teinture de bouillon (par ébullition) même si certaines sources permettent de croire à l'utilisation de teintures par fermentation assez tôt (utilisation des lichens à orseille chez les Gaulois, possibilité de faire fermenter des bains près du feu...).
Voici une recette pour un jaune aux citrons : Mettre des peaux de citrons dans un bocal en verre sans les oxyder avec une lame de couteau (simplement en les déchiquetant à la main), ajouter de l'eau avec le reste de jus de citron, le pH va descendre et il faut le maintenir entre 3 et 5 (vérifier tous les jours avec du papier pH ou un ph-mètre) Au bout de 15 jours, divisez le liquide en deux et compléter dans chacun des bocaux avec de l'eau. Il doit demeurer acide (pH entre 3 et 5) tandis que l'autre doit devenir basique (pH=10,5 et 11) en ajoutant jour après jour un peu de chaux.
L'écheveau de laine à teindre doit être mis plusieurs jours dans le bocal acide puis près de vingt minutes dans le bocal basique. Sécher sans laver. Il faut la rincer abondamment avant de l'utiliser et même la laver. On obtient de très bons résultats avec des racines de garance en les laissant fermenter dans de l'eau de pluie croupie (a l'avantage de ne pas être basique comme l'eau du robinet qui est chlorée et même légèrement acide) trois ou quatre semaines en plein été sous les tuiles d'un toit afin d'amener le bain à une T° assez chaude.
De bons résultats également avec le jus de baies de nerprun (le jus violet fermente et tourne au vert, donnant une teinture solide) et l'écorce d'aulne (bain orange vif ).
Enfin quelques petits conseils : L'odeur qui accompagne le processus de fermentation est souvent nauséabonde et de plus se transmet à la laine et ne disparaît souvent qu'avec une mise à l'air prolongée... Attention toutefois à ne pas les laisser à la lune ou au soleil, les pires ennemis du teinturier... La fermentation procure des dégagements gazeux, surtout en période d'orages ou de temps lourd... Utilisez des bocaux en verre solides et n'oubliez pas de les entrouvrir régulièrement car ceux-ci peuvent déborder ou même exploser... Enfin, la pellicule cuivrée qui se crée à la surface d'un bain est souvent un bon indice de la qualité du bain, même si les déconvenues ne sont pas rares... la déception est souvent au rendez-vous !
LES FIBRES : Les matières utilisées par nos ancêtres dépendaient de leur implantation géographique. Ainsi, la plupart des hommes ont commencé à utiliser les fibres qu'ils pouvaient glaner sur le sol qu'ils traversaient : des fibres végétales, animales. Grand nombre de ces fibres que nos ancêtres utilisaient ne sont plus employées aujourd'hui.
LES FIBRES ANIMALES :
LA LAINE :
c'est la fibre la plus courante dans tous les pays. Les animaux couverts de poils ont tous permis de confectionner des tissus. Les plus utilisés furent : le mouton, la chèvre mais aussi suivant la situation géographique le chameau, l'alpaga, le lama, le yack, le castor, le lapin (angora), la loutre, le buffle, le bison...
LA SOIE : La chine gardera le secret de sa fabrication pendant plusieurs siècles, la divulgation de ce secret étant puni de mort, l'Europe ne pourra se procurer le textile qu'à prix d'or. La soie restera synonyme de richesse pendant longtemps. La légende dit que la découverte de son principe est due à un hasard et à une jeune princesse chinoise qui prenait son thé sous un mûrier. Un cocon de Bombyx (qui se nourrit exclusivement de feuilles de mûriers) échoue dans sa tasse. Voulant le retirer, elle s'aperçoit que le cocon se dévide en un fil très fin.
FIBRES VEGETALES :
LE LIN (linum usitatissinum) : c'est l'une des fibres végétales les plus usitées. D'abord récolté à l'état sauvage, le lin sera un des premiers végétaux cultivés (mais aussi pour la nourriture du bétail et son huile).Sa culture commence en Iran et Irak, 5 000 ans avant J.C., et se généralise dans toute l'Europe. Il est symbole de pureté.
LE CHANVRE (cannabis sativa) : vient de l'Europe de l'Est mais au 1er millénaire avant J.C., il est connu dans toute l'Europe. Sa fibre est solide, on en tirera des textiles robustes nécessaires à la navigation.
L'ORTIE (urtica dioïca) : les premiers textiles faits en fibres d'ortie viennent de la Scandinavie, d'Europe centrale et d'Europe de l'Est.
LE COTON (gossypium) : contrairement à une idée reçue, le coton ne vient pas d'Amérique, et il est bien connu avant 1492. Il est cultivé et travaillé en Inde 1200 ans avant J.C. et se fera connaître en Europe au XIème siècle par les échanges entre monde musulman et monde latin. Cette fibre sera toujours synonyme de douceur.
LE JUTE , LE SISAL, L'AGAVE, LE YUCCA, L'ABACA, LES ECORCES DE CEDRE, DE SAULE, DE TILLEUL, DE BOULEAU...ont eux aussi contribué à la fabrication de textiles anciens. Ces fibres ont été employées pour confectionner des cordages et tissus solides mais grossiers. LES DUVETS : Les duvets végétaux ont aussi permis à certains hommes de fabriquer des tissus : chardons, épilobe, linaigrette.
LES FIBRES SYNTHETIQUES :
Aujourd'hui nous avons possibilité de fabriquer des fibres à partir d'éléments synthétiques tels que le pétrole. Ces fibres semblent avoir beaucoup d'avantages mais nous ne nous étendrons pas dessus, puisqu'on les trouve partout.
GLOSSAIRE FILAGE - TISSAGE - TEINTURE :
ARMURE Nom d'un point en tissage. Ce point, ce dessin, se définie par l'enfilage et le pédalage : par la façon d'ordonner la chaîne et le passage de la navette pour faire la trame. Il existe plusieurs armures : sergé, toile, chevron…
BASSE LICE Métier à tisser horizontal.
BOURRETTE Tissu de soie fait avec du fil du même nom : filage de deux fils de cocon
BRICOTEAUX Pièce de bois d'un métier à tisser qui permet d'actionner les cadres supportant les lices et actionné par les pédales ou marches.
BROCART Tissu rehaussé de soie, d'argent ou d'or, il ressemble à une broderie, mais son dessin s'effectue de la même façon que fond avec un système de double navette.
CADRE Pièce de bois sur laquelle sont installées les lices, actionnée par une pédale qui lui est propre.
CAMELIN Tissu fait en poils de chameau
CAMELOT Tissu fait en poils de chèvre
CARDER Action de séparer les fibres grâce à des cardes (sorte de brosses munies de dents en fer recourbées). On peut aussi peigner la laine par système de peigne métallique fixe sur lequel on vient frapper une mèche et sur laquelle on va tirer afin de la démêler. Le travail permettra de filer plus fin.
CHAINE Ce sont les fils qui formeront la longueur du tissu.
CHANVRE Plante utilisée pour la fabrication de fils, généralement grossier, de cordes.
CHEMIN DE ROSE Combinaison de plusieurs armures pour obtenir un motif géométrique.
CHEVRON Armure : Enfilage : 1.2.3.4.3.2.1…Pédalage : 12.23.34.41
CONTREMARCHE Pièces de bois qui relient entre elles les cadres et les pédales. Sur un métier à tisser en système contremarche, les cadres ne sont pas indépendants les uns des autres, un mouvement de lève entraîne l'abaissement des autres etc.…
COTON Fil obtenu en filant les fibres qui entourent les graines du cotonnier. On appelle aussi coton, la toile tissée à partir de ce fil.
DAMAS Tissu représentant des dessins géométriques, souvent des losanges. De couleur uni il est pourtant complexe : On utilise 8 à 12 pédales.
DEVIDOIR Pièce de bois en forme de grand I qui permet de transformer une bobine en écheveau et un écheveau en pelote. Cela semble ridicule, mais le stockage des fils est beaucoup plus pratique en écheveau, d'où l'intérêt de cet instrument.
EMBUVAGE Perte de la longueur de la chaîne. Ainsi il faut prévoir quelques centimètres de plus pour obtenir la longueur souhaitée. Cela est dû au passage des duites, en dessus -en dessous de la foule. La trame aussi a tendance à rétrécir non seulement par la difficulté à bien tenir les lisières, mais aussi par ce passage dessus-dessous (on l'appelle le retrain)
EMPEIGNAGE Action de passer le fil de chaîne dans le peigne. On peut obtenir des motifs en laissant vide quelques dents du peigne, ou en passant plusieurs fils dans une seule dent…
ENFILAGE Action de passer le fil de chaîne dans les lices, qui vont séparer la foule suivant l'armure désirée, et dans le peigne. C'est un moment très important qui va définir le reste du travail.
ENSOUPLE Il existe l'ensouple avant, et l'ensouple arrière : Barres de bois sur lesquelles sont installés les débuts des fils de chaîne, qui vont, grâce au système de frein, s'enrouler ou se dérouler suivant l'avance du travail.
FILATURE Usine qui fabrique mécaniquement du fils de toute sorte.
FOULE Ouverture de la chaîne, grâce aux pédales, cadres et lices, afin de faire passer la navette. FUSEAU Baguette de bois lestée à sa base (terre cuite par exemple) qui sert à filer
FUTAINE Tissu du Moyen Age avec chaîne en coton et trame en laine : interdit par l'église
HAUTE LICE Métier à tisser vertical. Il est plus souvent utilisé pour les tapis.
JACQUARD Armure complexe réalisable sur une machine qui permet de faire des dessins, des motifs recherchés. Invention de Joseph-Marie Jacquard.
LAINE Poil du mouton
LICE Fait en général grâce à du fil, cette pièce est composée de trois chas : deux grands à chaque extrémité et un petit au centre. C'est ici que l'on fera passer l'enfilage de la chaîne. Ces lices sont installées sur les cadres, par les deux grands chas, et c'est l'action des pédales, qui lèvera ou baissera les cadres, entraînant avec eux les fils de chaîne. Ils permettent de séparer la foule.
LIN Fibre obtenue en filant la tige du lin. Généralement utilisé pour la trame
LIRETTE Tissu obtenu en utilisant des bandes de tissu en trame. Spécialité des Canaries.
LISIERES Bordure d'un tissu.
MOHAIR Poil de chèvre angora
NAVETTE Pièce de bois sur laquelle on enroule de fil qui servira à faire la trame. Il existe plusieurs sorte de navettes : Plate, à roulettes (pour lance navette), sabot, ski … OURDIR Monter la chaîne qui s'enroule sur l'ensouple arrière.
OURDISSOIR Outil qui permet d'obtenir plusieurs fils de la même longueur, et qui serviront à former la chaîne. Ainsi on peut utiliser des poteaux, des chevilles de bois installées sur un cadre et dans lesquels ont va faire plusieurs passages. Ex : il nous faut 200 fils de chaîne de 4 mètres. On ne va pas les faire un par un : on utilise un ourdissoir.
PEDALAGE Ordre suivant lequel on actionne les pédales pour séparer la foule et former le motif désiré. Ex : 12.23.34.41. Il faut appuyer sur la pédale 1 et 2 ensemble, passer la navette…, ensuite appuyer sur la pédale 2 et 3 ensemble…
PEIGNE Pièce indispensable pour tasser le travail mais aussi pour garder l'écartement de la chaîne. Il est former de dents. Il existe plusieurs tailles de peigne, avec des écarts plus ou moins grands suivant le tissu désiré.
POITRINIERE Barre de bois qui permet à la chaîne d'aller s'enrouler sur l'ensouple. Comme il y a une ensouple arrière et une ensouple avant, il y a une poitrinière arrière et une poitrinière avant. QUENOUILLE Outil en rotin ou en bois sur lequel les fileuses installées le paquet de laine (mais surtout de lin) qu'elles allaient filer.
RETORS Action de tordre deux, trois ou plusieurs fils pour n'en faire plus qu'un est lui donner de la résistance.
ROUET Machine en bois qui sert à filer. Il est composé d'une roue, d'une pédale, d'une courroie et d'une bobine sur laquelle le fils va s'enrouler automatiquement.
SERGE Armure : Enfilage : 1.2.3.4.1.2.3.4 Pédalage : 12.23.34.41
SOIE Fil obtenu en dévidant un cocon du Bombyx du mûrier (ver à soie). Suivant la qualité du cocon on obtient différents fils : bourrette, chape, capiton, shantung, bourre de soie…La soie sauvage vient d'un autre cocon que celui du Bombyx.
TEMPLET Instrument servant à maintenir la largeur d'un tissu pendant le travail. Ce n'est pas très pratique. Il vaut mieux apprendre à bien faire ses lisières.
TRAME Ce sont les fils qui vont formés la largeur du tissu. Ils sont faits grâce au passage de la navette. On peut tout tisser en trame