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Les romains étaient très supersticieux et consultaient volontiers les dieux avant tout évènement important de la vie quotidienne ou politique : une naissance, un mariage, une affaire, une bataille etc ..
Les Voyageurs du temps proposent la reconstitution d'un fanum romain entièrement décoré à la romaine, dans lequel officieront les prêtres et devins lors de cérémonies religieuses telles qu'elles pouvaient se dérouler au quotidien dans tout l' empire romain.
- Cérémonies d' offrandes aux dieux,
- Interrogation des auspices et des augures,
- Mariage à la romaine,
- Divination,
Prestations réalisées avec nos amis Les Mercenaires du Temps
Exemple d'une cérémonie d'offrande aux dieux lors des GRANDS JEUX ROMAINS DE NÎMES
devant la maison carrée de Nîmes, temple romain.
Le fanum, ou petit temple romain dédié à une ou plusieurs divinités est une structure toilée, autoportée, pouvant s'installer sans piquetage sur sol dur ( Pavés, dalles, parquet ... )
Il est entièrement décoré : Autel, fresque du dieu Neptune, tapis, amphores, etc ...
PETITE HISTOIRE DE LA RELIGION ROMAINE
1 - LES AUSPICES :
La légende veut que Romulus et Remus aient pris les auspices avant de fonder Rome. C’est donc leur faire justice que d’entamer notre exposé par la description de ce rite divinatoire.
Avant toute décision publique importante, les magistrats, et eux seuls, prenaient les auspices. Ce rite, comme son nom l'indique, consistait anciennement en l'observation du vol des oiseaux. Plus généralement, il s'agissait de recevoir un signe (augure) quelconque de la part des dieux. C’est pourquoi, on observait aussi le comportement des poulets, le fait qu'ils mangent ou ne mangent pas lorsqu’on leur fournissait de la nourriture, etc.
Les magistrats cum imperio présidaient aux auspices. Les augures, des prêtres de l’Etat, étaient chargés de les « annoncer ». Seul un autre magistrat pouvait contester les auspices pris par l’un de ses collègues, ce qui représentait un pouvoir d'envergure dans la monde politique, où chaque acte puisait sa légitimité dans ce rite divinatoire officiel. Ainsi, lors des troubles qui accompagnèrent la fin de la République, l’autorité sur les auspices devint un enjeu de rivalités.
Sous l'Empire, seul l'empereur, revêtu de l'imperium militiae proconsulaire pouvait prendre les auspices militaires : la guerre se faisait sous les auspices du prince.
Il existait deux grandes catégories d'auspices.
-On parlait d'auspices imprétatifs lorsqu'un magistrat réclamait directement des augures aux dieux. Les auspices étaient alors demandés au dieu souverain Jupiter, dans une tente, l'auguraculum, inaugurée par les augures (il en existait trois à Rome). Un magistrat en déplacement transportait avec lui un auguraculum mobile ainsi qu'une cage de poulet sacré.
On distinguait les signes célestes, les signes fournis par le vol des oiseaux (vol, cris) ou par le comportement des poulets sacrés, et les signes dus à celui des bêtes à quatre pattes.
L'auspication faisait aussi l'objet de cérémonies cycliques : une fois l'an, l'armée romaine célébrait l'augurium salutis avant d'entrer en campagne. Citons aussi l'augurium canarium, un rite agraire qui comportait notamment l'immolation de chiens roux.
-On parlait d'auspices oblatifs à propos des augures non demandés, qui se déclaraient d'eux-mêmes, par la volonté des dieux seuls. Des événements qui se produisaient journellement pouvaient être interprétés comme des signes de façon favorable ou défavorable.
Certains augures inquiétant étaient qualifiés de prodiges. Contrairement aux auspices qui ne manifestaient qu'un accord ou un désaccord, les prodiges étaient sensés annoncer un événement important, qu’il soit heureux ou néfaste. Mais encore fallait-il les reconnaître comme tels. Il s'agissait la plupart du temps de catastrophes que l'on interprétait comme autant d’avertissement prononcés à l’encontre d'erreurs ou d'omissions cultuelles qu'il convenait d'expier. Dans ce cas, les autorités romaines pouvaient ordonner plusieurs jours de supplicatio : dans toutes l'Italie, hommes et femmes étaient invités à pratiquer davantage de rites religieux pour satisfaire les dieux.
Les auspices oblatifs pouvaient aussi constituer des omina, des signes avertisseurs à valeur prémonitoire. Cicéron rapporte que Crassus, avant d'essuyer le désastre de Carrhes, aurait entendu dans un port un marchand vanter ses produits en criant "Cauneas" ("figues cauniennes"). Or, en latin caue ne eas signifie "garde-toi de partir".
Sous l'Empire, il semble qu'une véritable obsession des omina fatidiques se soit emparée des Romains, notamment des empereurs, comme le rapporte Suétone qui consacre, dans sa Vie des douze César, un paragraphe sur le sujet dans chacune de ses uitae. Il semblerait aussi que les Romains aient été sensibles aux modes de divination naturelle, notamment en matière de rêves prémonitoires. Mais rien ne nous permet d’en dire plus.
2/ LES SACRIFICES
Sacrifier, c’est avant tout rendre sacer, transférer quelque chose appartenant aux humains vers la propriété des dieux. Le geste sacrificiel était au coeur de la religion romaine traditionnelle, à tel point que Macrobe n'hésitait pas à affirmer que la pietas consistait à savoir sacrifier.
De nombreux types de sacrifices existaient. Ils pouvaient être une occasion pour les Romains de s'excuser auprès de leurs partenaires divins (expiation), de présenter une demande (supplication) ou un remerciement (action de grâce).
Le sacrifice était qualifié de « sanglant » lorsqu’il s’agissait de l’immolation d’une victime. On parlait de libation quand il était question d’offrir un liquide ou divers aliments.
Dans l’Empire romain, les sacrifices étaient célébrés selon le ritus romanus ou le ritus graecus, en fonction de la divinité. La description qui suit ne concerne que le ritus romanus, mais les deux pratiques eurent une signification quasiment identique : le partage du banquet avec les dieux.
Il convient par la même occasion de souligner que les Romains ne pratiquaient pas « officiellement » de sacrifices humains, bien que ces types de rituels aient été célébrés sporadiquement au cours de l'histoire romaine.
Le sacrifice se déroulait dans un espace ouvert, en face d'un temple quand il s'agissait du culte public. Il était célébré auprès d'un autel, par ceux qui détenaient l'auctoritas ; à savoir, le père dans le cadre domestique, les maîtres dans les collèges, les magistrats ou les prêtres dans la cité, etc.
Le rite commençait habituellement en début de journée. Les sacrifiant et les assistant devaient s'être préalablement purifiés dans l'eau et avoir revêtu des vêtement propres - là tenue officielle étant la toge du citoyen, drapée de manière à voiler la tête de son porteur et à laisser ses bras libres (cinctus Gabinus).
Les victimes animales étaient toujours des animaux domestiques (bovins, ovins, porcins...) lavés, choisis en fonction du sexe de la divinité. Ils étaient ornés de rameaux et couronné de bandelettes blanches ou écarlates.
Généralement, les victimes à pelage clair correspondaient aux divinités d'en haut et inversement : l'animal devait correspondre au dieu auquel il était consacré. Jupiter requerrait un animal châtré. Mars bénéficiait d'une triple offrande réunissant un porc, un bélier et un taureau : le suovétaurile. Des sacrifices particuliers pouvaient mettre en scène des victimes exceptionnelles (un cheval pour l'October Equus). Les aliments dans leur plus grande diversité était aussi offerts aux dieux et l'encens accompagnait l'office sacrificiel. La mola salsa, une farine salée utilisée lors des sacrifices, était préparée par les Vestales.
Les sacrifices appelés « divinatoires » ou « magiques » étaient plutôt célébrés la nuit, en secret, dans des endroits isolés.
3 - LE RITUEL RELIGIEUX
Une fois les préparatifs achevés, une procession de dirigeait vers l'autel (ara). Le sacrifice commence par la praefatio : de l'encens et du vin étaient sacrifiés aux flammes d'un foyer circulaire portatifs (foculus), placé à côté de l'autel. Certains spécialistes pensent qu'il s'agissait là d'un rituel visant à établir le contact avec les divinités concernées.
La praefatio était immédiatement suivie de l'immolatio : le sacrifiant versait la mola salsa sur le dos de l'animal (d'où le terme in-molatio) ainsi que du vin sur son front et faisait se promener le couteau sacrificiel de la première partie citée du corps de la victime à la seconde, pour symboliser sa consécration.
Ensuite, le uictimarius assommait l’animal, puis le cultarius le saignait. Préalablement, la victime devait avoir incliné la tête. Enfin, le sang était versé sur l’autel. Tout désordre survenant pendant le rite était synonyme de mauvais présage.