De Q à Z : GLOSSAIRE et LEXIQUE DU VOCABULAIRE et TERMES UTILISES LORS DE LA GRANDE GUERRE 1914-1918
Queues de cochon
Piquets de fer qui se vissent dans le sol. Ils sont destinés à supporter les réseaux de fils de fer. Les installer fait moins de bruit que lorsqu’il fallait, au début de la guerre, enfoncer les piquets en tapant.
Rameau
(Guerre des mines) Galerie étroite qui mène à la chambre de mine. En cas de nécessité — neutraliser en
urgence une mine ennemie par un camouflet par exemple — le rameau pouvait être lui-même chargé
d’explosif avant même le creusement de la chambre.
Rata
Initialement, abréviation de ratatouille ; désigne dans l’argot des combattants un ragoût de pommes de terre ou de haricots, ou plus généralement un ragoût quelconque.
Régiment
Unité composant la division (4 puis 3 par division en France en 1914-1918), un régiment regroupant 3000 à 4000 hommes, sous le commandement d’un colonel.
Le régiment est l’unité qui dispose sans doute des plus forts marqueurs identitaires : surnom (le 152e RI devient le « quinze-deux » par exemple), drapeau, hauts faits consignés dans des historiques, attachement possible des combattants à un chef emblématique.
Régiment de ligne
Terme encore employé en 1914 mais devenu obsolète. Sous Napoléon III, il désignait l’ensemble des gros régiments d’infanterie pour les différencier des Bataillons de Chasseurs à pied et des unités légères formées en Algérie comme les turcos, les tirailleurs, les zouaves, etc..
Relève
La relève est le remplacement d’une unité par une autre dans les tranchées. Opération dangereuse car
bruyante et conduisant au regroupement d’un grand nombre de combattants, elle se fait généralement de
nuit.
Sa périodicité n’est pas fixée strictement, mais une unité en première ligne est généralement relevée au bout de quatre à sept jours. La relève s’effectue par les boyaux
Repos
Situation des troupes combattantes qui ne sont pas affectées aux lignes (v.). Le terme est souvent trompeur car le repos est généralement émaillé d’exercices, de manœuvres et de cérémonies (défilés, prises d’armes, etc.) qui ne permettent pas réellement aux combattants de se reposer.
Pour désigner le repos véritable accordé aux unités durement engagées est créée durant la guerre l’expression « Grand repos ».
Réseaux v. Barbelé, Brun
Rimailho
Canon français court de calibre 155, du nom de son concepteur.
Rosalie
personnification de la baïonnette apparue dans une chanson de Théodore Botrel intitulée, Rosalie, chanson à la gloire de la terrible baïonnette, au début de la guerre et repris par l'arrière.
Du côté des combattants, comme souvent, certains l'emploient indifféremment mais la plupart le rejettent.
Roulante
C’est initialement la cuisine roulante de compagnie, mobile, qui permet de préparer le ravitaillement des
combattants à proximité des premières lignes.
Saint-Etienne
Fabriquée par les manufactures d’armes de Saint-Etienne, la mitrailleuse modèle 1907-T est l’arme de ce type la plus répandue parmi les unités de l’armée française au début de la guerre. Malgré sa cadence de tir importante (600 coups/minute), son manque de fiabilité conduira à en cesser la production en 1917, au profit de la mitrailleuse Hotchkiss (v.) 1914.
Saluer
1) Effectuer le salut réglementaire dû aux supérieurs par les subordonnés.
2) Dans l’argot militaire, désigne le fait de se baisser ou de se coucher au passage d’un projectile (balle, obus).
Sammies
Désignation des soldats américains. Le terme est créé sur le modèle des « Tommies » désignant les soldats britanniques.
Sape
Dans le vocabulaire de la guerre de siège, la sape est une tranchée profonde (parfois couverte, mais jamais souterraine) permettant la circulation à l’abri des vues. Dans la guerre des tranchées, ce sens correspond généralement à celui des boyaux (v.) et le terme de sape est souvent improprement employé pour désigner galerie souterraine pour fourneaux de mine ou abri souterrain.
Sapeur
Soldat de 2e classe du génie. Leur insigne distinctif est constitué par deux haches en sautoir cousues sur la manche.
Saucisse
1) En argot des combattants, ballon d’observation. Le nom vient de la forme allongée de ces ballons.
2)En argot des combattants, désignation des projectiles allongés d’artillerie de tranchée (sens plus rare que le précédent).
)
Schilt (appareil / section)
Lance-flamme de fabrication français composé d’un réservoir de 80 litres de pétrole et d’une lance
permettant un jet d’une portée maximale de 35 mètres. La mise à feu se fait par grenades.
Les sections schilt sont les unités spécialisées dans le maniement de ces lance-flammes
Séchoir
Dans l’argot des combattants, désignation des barbelés. L’expression vient de ce que les soldats tués lors
d’une offensive pouvaient « sécher » sur les barbelés dans lesquels ils étaient pris.
Secteur
Portion du front à laquelle est affectée une unité pour un temps donné. Le secteur peut être dit calme,
tranquille ou « pépère », ou au contraire dur et dangereux.
Renvois : Filon, Pépère
Section
La section est la subdivision de la compagnie et comprend environ 65 hommes. Elle est généralement
commandée par un sous-lieutenant.
Servant
Terme d’artillerie qui désigne ceux qui sont directement chargés de la mise en œuvre d’une pièce.
Shell-shock
Littéralement le « choc de l’obus » : nom donné par les Anglo-saxons aux affections psychologiques
consécutives à l’expérience du bombardement.
Shrapnel
Arme antipersonnel : obus rempli de projectiles, du nom de l’inventeur du minuteur qui provoque
l’explosion, le général anglais henry Shrapnel.
L’orthographe du terme est variable dans les témoignages.
L’obus libère 200 à 300 balles de plomb capables de percer un crâne non casqué.
Par extension, on appelait aussi shrapnells les éclats d’obus.
Singe
Dans l’argot des combattants, désignation du bœuf et plus généralement de toute viande en boîte de
conserve ; le « singe » est fréquemment critiqué pour sa mauvaise qualité (que le mot même suggère).
Soixante-quinze/75
Désignation du canon français le plus utilisé et considéré comme un des plus efficaces, dont le calibre, c’està-dire le diamètre de la pièce à son embouchure, est de 75 mm.
D’une cadence de tir potentielle de 20 coups par minute (en pratique, 8 coups par minute) il est précis à plus de 6000 mètres de distance, et relativement mobile en raison de sa légèreté.
Désigné comme emblématique de la modernité technique de l’armée française, il est doté de vertus miraculeuses par la presse (v. Bourrage de crânes) et parfois par les combattants eux-mêmes, même si ses limites face aux retranchements solides apparaissent rapidement.
Stosstruppen
Mot allemand signifiant troupes de choc. Troupes d’assaut envoyées par les Allemands comme avant-garde dans les attaques.
Territoriale
Fraction de l’armée composée d’hommes âgés de plus de trente-quatre ans. Ils sont affectés dans des
régiments spécifiques (RIT) et généralement à des secteurs tranquilles ou des travaux à l’arrière, même s’il peut arriver qu’ils soient exposés au danger des premières lignes.
Les soldats de la territoriale sont dénommés les « territoriaux » et surnommés les « pépères ».
Tirailleur
1) Unités de l’armée française composées de soldats issus des colonies (tirailleurs sénégalais, etc.)
2) Progresser « en tirailleurs » : cette expression signifie qu’il faut prendre de grandes distances entre chaque homme et progresser en utilisant le terrain. Cela permet grâce à cette dispersion de se protéger, de se camoufler et de diminuer les pertes sous les tirs d’artillerie .
Tirs (d’artillerie)
En fonction de leur objectif, les tirs d’artillerie portent des noms différents :
Le tir de démolition ou de destruction vise la destruction brutale et complète d’un objectif, par un tir fourni et ajusté, avec des projectiles explosifs percutants
Le tir d’écrasement est un tir de démolition de densité particulièrement forte.
Le tir d’efficacité est un tir sur zone, dense et rapide, effectué immédiatement après le réglage.
Le tir d’encagement désigne un tir en tenaille (donc produit par au moins deux positions d’artillerie) au plus près de l’ennemi et sur une zone réduite.
Le tir d’enfilade vise une position ou un cheminement sur la plus grande longueur, généralement de flanc.
Le tir d’interdiction a pour effet d’interdire la circulation en un point de passage alors que toute surveillance est impossible (zone invisible des observatoires, temps de brume ou de nuit).
Le tir de neutralisation cherche, quand la destruction des organisations ennemies est impossible, à
neutraliser le personnel de ces organisations en l’obligeant à demeurer dans les abris et en le démoralisant par la violence du bombardement.
Tommy/Tommies
Surnom des soldats britanniques, en particulier durant la Première guerre mondiale. L’origine du terme fait
débat, mais il est attesté dès le XVIIIe siècle sous la forme « Tommy Atkins ». Avant la guerre de 1914-1918 , son usage est déjà répandu (1892, poème « Tommy » de Rudyard Kipling). Durant le conflit, le terme est également utilisé par des soldats français et allemands. C'est l'équivalent du "Poilu" pour les britanniques, avec des connotations différentes.
Torpille
Projectile d’artillerie, en particulier d’artillerie de tranchées.
Totos
Nom donné aux poux ou plus généralement aux parasites dans l’argot des combattants
Tranchée
voir : Abri, Boyau, Ligne, Parados, Parapet, Pare-éclats, Sape
Trou d’obus
voir : Cratère, Entonnoir
Tube
Synonyme de canon, terme plus particulièrement employé par les artilleurs.
Tuyau(x)
Terme d’argot désignant les rumeurs, possédant de nombreux synonymes (« bruits », « bobards »,
« ragots », …). Le développement du phénomène des rumeurs de tranchées, précocement identifié par Marc Bloch, est étroitement lié à l’impossibilité quasi totale pour les soldats d’obtenir des informations permettant un jugement global de la situation militaire entrant en conflit avec « besoin humain de donner un sens à des événements qui en manquent » (F. Rousseau, La guerre censurée, p.20). Les rumeurs se développent alors pour tenter de compenser ce vide informationnel.
Uhlan(s)
Principale composante de la cavalerie légère allemande, les Uhlans sont généralement employés en tant
qu’éclaireurs. Déjà existante en 1870, cette unité a profondément marqué l’imaginaire collectif des Français dans la période séparant la guerre franco-prussienne de la Première Guerre mondiale, en particulier dans les régions envahies par les armées de Bismarck. Associés, pour des raisons surtout subjectives, aux massacres et aux pillages, l’apparition des Uhlans, annonçant l’arrivée probable dans un délai bref de troupes plus nombreuses, suscite généralement l’angoisse et parfois la panique dans les populations civiles, et l’inquiétude chez les soldats.
Vaguemestre
Militaire chargé de la distribution du courrier aux armées. Son arrivée est espérée et guettée par les
combattants qui attendent les lettres et colis constituant leur lien avec l’arrière.
Viven-Bessières V.B.
Grenade Viven-Bessières de Viven (industriel) et de Bessières (ingénieur arts et métiers) qui la mettent au
point en 1915.
Elle s’adapte sur un tromblon fixé à un fusil Lebel. La balle enflamme l’amorce, tandis que le gaz de la cartouche en se détendant projette la grenade.
Elle explose au bout de sept secondes à une distance variable selon l’angle de tir.
Sa portée maximale est de 200 m environ.
Voie de 0,60
Chemin de fer léger, posé par l’armée dans la zone du front pour faciliter le transport du matériel. A
l’occasion de la préparation d’une offensive, le génie multiplie la pose des voies de 0,60m de largeur dans la région de l’attaque. Les wagonnets pouvaient être tirés par des chevaux ou par de petites locomotives,
désignées comme les « Decauville ». Decauville pouvait aussi s’appliquer à la voie : « voie Decauville ». Si l’écartement le plus fréquent est celui de 0,60m, il existait aussi des voies de 0,40 et 0,50.
Ypérite
Surnom du gaz de combat mis au point en 1917 par l’Allemagne et utilisé pour la première fois dans la nuit du 12 au 13 juillet 1917 dans la région d’Ypres (Belgique).
Surnommé également « gaz moutarde » en raison de son odeur, son action se fait à travers la peau, ce qui rend partiellement inopérante la protection des masques ; de plus ce gaz a pour caractéristique de contaminer durablement les zones dans lesquelles il est utilisé.
Zeppelin
Ballon aérien allemand, du nom de Ferdinand von Zeppelin (général et aéronaute allemand, 1838-1917). La carcasse rigide des zeppelins est en aluminium ou en duralumin. Elle comprend un certain nombre de
cellules dans chacune desquelles se trouve logé un ballon à gaz. Le tout est recouvert d’une enveloppe de toile imperméabilisée. Les dirigeables ont un volume de plus de 20 000 m3 avec 150 mètres et même 180 mètres de longueur. Trois ou quatre moteurs de 260 CV les actionnent et ils comportent jusqu’à 30 hommes d’équipage.
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