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Rénové en 2004, le musée archéologique d'Izernore conserve et présente les résultats des fouilles menées sur l'antique vicus d'Isarnodurum.
A quelques pas de celui-ci, le temple gallo-romain offre un complément idéal à la visite du musée pour qui souhaite découvrir ses vestiges, seuls témoins visibles de nos jours de l'architecture monumentale de la petite bourgade gallo-romaine.
HISTORIQUE :
Les collections du musée municipal d'Izernore existent depuis 1911 suite à la création d'une structure à l'initiative d'Emile Chanel, érudit local et amateur d'Archéologie, pour accueillir le mobilier découvert dans le cadre des fouilles menées localement au XIXe siècle. Les découvertes archéologiques ont enrichi peu à peu le fonds du musée. Emile Chanel, alors président de la Société des Naturalistes de l'Ain, publia le premier catalogue des collections en 1911.
Le musée était à l'origine installé dans deux salles de la mairie. Puis, il a été déplacé et agencé en 1982 par "les Amis d'Izernore", au premier étage de la maison Poisat, située sur la place de l'église. Il occupe aujourd'hui les mêmes lieux, qu'il partage avec l'Office du Tourisme d'Izernore et des Monts Berthiand.
PARCOURS MUSEOGRAPHIQUE :
Labellisé " Musée de France" en 2003, son aménagement a été totalement renouvelé en 2004. La scénographie qui a été adoptée, est originale et didactique pour un musée archéologique.
La présentation muséographique invite les visiteurs à découvrir tout à la fois, le travail de l'archéologue et les collections qui sont agencées par grands thèmes. Le parcours se développe sur 4 salles et propose d'accompagner l'objet archéologique depuis sa découverte sur le chantier de fouilles jusqu'à son exposition.
La visite du musée peut donc se faire en double lecture. Selon votre intérêt ou votre temps, il est possible de se concentrer sur l'un ou l'autre domaine. Si vous voulez tout apprendre de l'Archéologie et d'Isarnodurum, vous pouvez lire l'ensemble des panneaux !
COLLECTIONS PERMANENTES :
Les collections présentées sont issues non seulement de campagnes de fouilles anciennes et plus récentes menées localement mais également de découvertes fortuites. Elles retracent les aspects de la vie quotidienne des habitants d'Isarnodurum et témoignent de l'activité économique, commerciale, artisanale et agricole de la petite bourgade antique et de ses relations avec le reste de la Gaule.
A l'exception de quelques objets gaulois, les mobiliers concernent essentiellement l'époque gallo-romaine (entre le Ier et le IIIe siècle de notre ère).
Céramiques, objets usuels, outils, vaisselles, bijoux, monnaies et éléments d'architecture plongent les visiteurs dans le temps à la recherche et à la découverte du patrimoine d'Isarnodurum, un vicus routier, comme il devait en exister de nombreux en Gaule.
LE SITE ARCHEOLOGIQUE :
Présentation :
En l'état actuel des recherches, Izernore - Isarnodurum semble constituer l'entité urbaine la plus méridionale du territoire séquane. Elle apparaît aujourd'hui comme le seul centre urbain gallo-romain du Haut-Bugey, vaste région de moyenne montagne. Toutes les agglomérations antiques connues dans le département de l'Ain sont elles, implantées dans les plaines (Bourg-en-Bresse - Tamnum Burgus) ou à proximité de voies de communication naturelles offertes par la vallée du Rhône (Belley - Bellicensis, Briord - Brioratum, Vieu-en-Valromey - Venetonimagum). Toutefois, il faut noter que de par sa localisation, dans la plaine de l'Oignin, Izernore offre tout à la fois, une protection et une ouverture aux régions voisines.
Aujourd'hui, seuls les vestiges d'un temple subsistent du vicus d' Isarnodurum. Les recherches archéologiques menées à Izernore et dans ses environs, s'étalent sur près de 2 siècles. Dès la fin du XVIIIe siècle, des fouilles sont entreprises autour du temple et des thermes. Néanmoins, les fouilles anciennes comme les plus récentes ne concernent qu'une faible superficie. Aucune donnée archéologique, ni aucun texte fiable ne nous renseignent sur l'étendue de la ville.
Cependant, les informations majeures sont là. Le temple avec ses 9 mètres de hauteur conservée, l'établissement thermal, les villae de Pérignat et de Bussy à la périphérie sud de l'agglomération et les ilôts d'habitations découverts le long de la voie antique lors des travaux d'aménagement de la commune, laissent imaginer l'importance et la richesse du vicus entre le Ier et le IIIe siècle.
Le bourg semble s'organiser le long de la voie qui traverse le plateau du nord au sud. Jusqu'au milieu du Ier siècle après Jésus-Christ, il semble peu important. Puis il connaît une phase d'extension et reste prospère jusqu'aux invasions barbares des IIIe et IVe siècles, malgré un incendie en 68-69 après J.-C.
Si le site d'Izernore est surtout connu des archéologues et d'un public amateur d'histoire pour son temple gallo-romain, l'étude des collections du fonds ancien du musée et des objets découverts lors de fouilles plus récentes, a montré qu'une occupation gauloise des II et IIIe siècle avant J.-C, a précédé à l'installation romaine.
HISTORIQUE DES FOUILLES
Petite histoire des fouilles
Fin XVIIIe siècle
Les premières investigations débutent en 1784 avec MM. Prost et Molinard, avec le soutien de Thomas Riboud, fondateur de la Société d'Emulation de l'Ain ; et portent uniquement sur le temple et les thermes. Les premières recherches sur le temple, révèlent l'existence de deux édifices successifs.
Les thermes sont explorés partiellement, les murs de trois salles sont dégagés.
XIXe siècle
En 1813, la Société d'Emulation de l'Ain finance une nouvelle fouille sur le temple, consistant à dégager le parement extérieur du péristyle. Puis Désiré Monnier, en 1822, très intrigué par les découvertes de ses prédecesseurs, concentre son étude sur l'intérieur du temple, pour vérifier de ses propres yeux, les deux états de construction de l'édifice.
Un peu plus tard, les habitants d'Izernore vont également s'intéresser à l'Archéologie. Les domestiques de M. De Reydellet, fouillent le temple et découvrent par ailleurs, dans un terrain à proximité, un doigt en bronze, appartenant vraisemblablement à une statue. Ce fragment a fait couler beaucoup d'encre à propos de la divinité honorée.
Ce n'est qu'en 1863, à la demande du préfet de l'Ain, qu'ont lieu des opérations officielles au cours desquelles Etienne-Joseph Carrier dressa des plans des monuments.
XXe siècle
Au début du XXe siècle, de 1906 à 1910, une troisième vague de recherches est entreprise par M.Tournéry, Emile Chanel et Auguste Cheney (maire d'Izernore). Les villae de Pérignat et de Bussy sont explorées pour la première fois en 1907.
Ensuite de 1962 à 1972, Raymond Chevallier et Claude Lemaître, avec le Groupe Archéologique du Touring Club de France (TCF), reprennent de façon plus scientifique les précédentes zones de fouilles. La villa de Bussy fait l'objet d'attentions particulières et le temple ainsi que les thermes sont de nouveau au coeur des préoccupations. M. Nicolardot fait le relevé des vestiges du temple en élévation.
Parallèlement, ils engagent des fouilles durant quelques étés sur les terrains dits du "lotissement communal", qui ont mis en évidence un quartier du vicus composé de plusieurs bâtiments à vocation agricole et artisanale.
Le Groupe d'archéologie antique du TCF intervient également en 1967, sur le chantier de la construction de l'HLM de l'actuelle Gendarmerie. Sont découverts entre autres, des fragments de céramique sigillée en provenance du sud de la Gaule et une bague en or avec une intaille figurant la moitié de la scène de l'enlèvement de Palladium.
XXIe siècle
En 2000, 2002 et 2007 ont lieu des évaluations archéologiques en divers points, au nord de la commune dans le cadre d'aménagements urbains, sous la direction tout d'abord de l'AFAN (Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales) puis de l'INRAP (l'Institut National de Recherche Archéologique Préventive). Des traces d'occupation antique ont pu être révélées.
De nouvelles campagnes de fouilles aboutiraient à une meilleure connaissance de l'histoire d'Isarnodurum.
LE TEMPLE D' IZERNORE
Le temple tient la vedette depuis 3 siècles, époque des débuts de l'archéologie à Izernore. Situé à l'écart du vicus, à proximité des thermes, il est le seul témoignage encore visible de l'époque gallo-romaine. Les recherches menées sur ce monument ont mis en lumière l'existence de deux temples successifs. Une structure plus ancienne aurait été enveloppée par un nouvel édifice au IIe siècle de notre ère. De ce dernier subsistent aujourd'hui, 3 piliers d'angle à colonnes engagées, ainsi que les murs de fondation de la cella et de la colonnade qui entourait le temple.
Les vestiges sont classés au titre des Monuments Historiques en 1840.
La divinité pour laquelle le temple a été bâti, reste un mystère. Les archéologues pencheraient pour Mars ou Mercure qui sont les dieux les plus honorés dans la région.
INFORMATIONS PRATIQUES
Situation
Izernore est situé au nord du département de l'Ain dans le Pays du Haut-Bugey, à 15 minutes de Nantua, à 20 minutes d'Oyonnax et à 1h15 de Lyon et de Genève.
Horaires d'ouverture
Le musée est ouvert aux mêmes horaires que l'Office du Tourisme d'Izernore et des Monts Berthiand
BASSE SAISON (de mi-septembre à mi-juin)
Mardi
14h à 18h
Mercredi, jeudi, vendredi
9h à 12h - 14h à 18h
Samedi
9h à 12h
HAUTE SAISON (de mi-juin à mi-septembre)
Du mardi au samedi
9h à 12h - 14h à 18
Fermeture exceptionnelle les jours fériés
Tarifs
EXPOSITION PERMANENTE
Visite libre Plein tarif : 2 €
Tarif réduit : 1 € (étudiants et demandeurs d'emploi)
Gratuité pour les enfants de moins de 16 ans
Groupes : 1,50 € par personne (à partir de 8 personnes, maximum 15 personnes)
Visite guidée : 3 € par personne
Pour les groupes seulement (à partir de 8 personnes, maximum 15 personnes ; uniquement sur réservation)
Scolaires et centres aérés / de loisirs
Sur réservation
- Visite commentée
Scolaires du canton d'Izernore : gratuit
Scolaires hors canton d'Izernore : 1 € par enfant
- Visite autonome avec l'appui de supports pédagogiques (livrets-jeux)
Scolaires et centres aérés du canton d'Izernore : gratuit
Scolaires et centres aérés hors canton d'Izernore : 0,50 € par enfant
TEMPLE GALLO-ROMAIN
Localisés à 500 mètres du musée, les vestiges du temple sont protégés par une clôture. La visite est libre.
ACTIVITES PEDAGOGIQUES POUR SCOLAIRES ET CENTRES AERES
Sur inscription uniquement
Atelier Archéorium
Scolaires et centres aérés du canton d'Izernore : gratuit
Scolaires et centres aérés hors canton d'Izernore : 1,50 € par enfant
Enquête archéologique à Izernore
Scolaires et centres aérés du canton d'Izernore : gratuit
Scolaires et centres aérés hors canton d'Izernore : 1 € par enfant
Réservation et Renseignements
Musée archéologique
Place de l'Eglise
01580 Izernore