Un canut, incarcéré après la révolte de 1834, mire un canivet à la fenêtre de sa cellule
Les conditions de détention sont moins rudes que précédemment, mais restent carcérales.
Il convient de donner une idée de la vie quotidienne d'un prisonnier au XIXe siècle.
Les prisonniers disposent de lits et de mobiliers divers.
Une table simple avec chaises pour les repas, avec assiettes et couverts disposés.
Accrochés aux murs des patères contenant les objets personnels des détenus. ?
Les crochets peuvent servir à accrocher des effets
2 MANNEQUINS mis en scène, costumes et décors :
1 homme en costume de canut 1834 (mannequin réaliste et articulé) est occupé à composer un canivet sur un carton.
Il est debout devant la fenêtre, occuper à mirer le canivet qu'il est en train de fabriquer
A ses côtés, une table avec quelques outils de traçage et de confection.
1 homme malade, est couché recroquevillé sous les couvertures dans l'un des lits
MOBILIER :
Table de travail et tabouret pour le canut au canivet,
Table et 3 chaises pour les repas des canuts prisonniers.
Table de jeu, plateau de dés et 2 chaises
2 lits avec paillasses et couvertures
Etagères au mur pour accessoires divers et porte vêtements
ACCESSOIRES
Vêtements divers : gilets , chapeaux, vestes sur patères
Outillage divers pour la réalisation du canivet
Assiettes, vaisselles en terre et bois, et couverts à table.
Plateau et jeu de dés
3 choppes en terre
Patères au mur
Bonbonne paillée
Rats factices
Poterie pour latrines
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HISTORIQUE
– LA REVOLTE DES CANUTS
Le 9
avril 1834, à Lyon, débute la seconde insurrection des Canuts.
Après
l’échec des grèves de février, puis le vote de la loi contre les associations
ouvrières, le jugement des « meneurs » de février, en fait des mutuellistes, ce
9 avril, met le feu aux poudres ...
«
Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant »
Au
début de l’année 1934, le patronat juge que la bonne conjoncture économique a
fait augmenter de manière excessive les salaires des ouvriers et prétend leur
imposer une baisse. En résulte un conflit, des grèves, dont les meneurs sont
arrêtés et traduits en justice.
L’armée
occupe la ville et les ponts, mais déjà les premières fusillades éclatent avec
la troupe, qui tire sur la foule désarmée. Aussitôt, les rues se couvrent de
barricades. Les ouvriers organisés prennent d’assaut la caserne du Bon-Pasteur,
et se barricadent dans les quartiers en en faisant de véritables camps
retranchés, comme à la Croix Rousse. C’est le début de la « Sanglante semaine
».
Le
11 avril 1834
Les
combats se poursuivent. Le quartier de la Croix Rousse est bombardé par la
troupe qui a reçu des renforts, massacre de tous les habitants de l’immeuble de
la rue Transnonain. Tentatives d’insurrection à Saint Etienne et à Vienne.
Le
12 avril 1834
La
troupe attaque et prend le quartier insurgé de la Guillotière, après avoir
détruit de nombreuses maisons avec l’artillerie.
Le
14 avril 1834
L’armée
reconquiert progressivement la ville et attaque pour la troisième fois le
quartier de la Croix Rousse, massacrant de nombreux ouvriers.
Le
15 avril 1834
Fin
de la « Sanglante semaine ». La deuxième grande insurrection des Canuts est
matée dans le sang. Plus de 600 victimes sont à nouveau à déplorer. 10.000
insurgés faits prisonniers seront jugés dans un « procès monstre » à Paris en
avril 1835, et condamnés à la déportation ou à de lourdes peines de prison.
Un prisonnier canut malade, dort recroquevillé dans son lit
CONTACT et SOURCES
Scénographie - muséographie - mannequins de musée - costumes, mobilier, décors
Conception et réalisation : Cécile DRILLON et Bernard BERTHEL
LA TOUR DE CREST
Photos scènes mises en lumière : Augustin BONNET