Pour ce faire, l’éclairage de la pièce
a été travaillé avec des températures de couleur froides. Sur les fenêtres, un rideau de fortune,
composé de toile de jute délabrée d’une qualité très sommaire.
Ce dispositif permet d’assombrir la
pièce, mais surtout d’indiquer implicitement que l’on fait avec les moyens dont
on dispose.
La cellule est surpeuplée, et n’est pas
adaptée pour contenir autant de monde. La promiscuité est permanente.
On devine dans le fond de la cellule un
groupe de prisonniers, transis dans la pénombre, entassés les uns contre les
autres, qui grelottent de froid.
En avant, 3 insurgés plus érudits,
rédigent une lettre de réclamation pour demander lumière, nourriture et
chauffage.
Ils n’ont rien ! Ni lit ni de
paillasse pour dormir. Ni chandelle pour s’éclairer
Les prisonniers dorment à même le sol,
sur de la paille disposée sommairement pour s’isoler un peu du froid,.
Les crochets au mur servent de penderie
pour les effets des prisonniers.
15 MANNEQUINS mis en scène :
3 hommes costumes 1850 occupé à écrire une lettre. ( Mannequins réalistes articulés)
1 assis , écrit la lettre, conseillé par ses 2 acolytes
1 debout, mais appuyé sur la table, le conseille
1 debout gesticule en faisant de grands signes
Groupe de 12 hommes assis concentrés dans un coin de la salle, serrés les uns contre les autres pour se tenir chaud.
C'est une évocation suggérée dans la pénombre qui ne permet pas de visualiser les détails des visages.
MOBILIER :
1 Table pour l'insurgé écrivain et ses 2 acolytes
2 Chaises bois simples.
ACCESSOIRES :
Papier, plume, encrier
Paille au sol
Rideaux sommaires en toile de jute
Crochets au mur et sacs de jute accrochés.
Grosse poterie servant de latrines.
Calebasse longue au mur.
Rats factices
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SCENOGRAPHIE en LUMIERE NATURELLE
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HISTORIQUE : L'insurrection de 1851 dans la Drôme
Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, le Président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er fait arrêter les députés royalistes, légitimistes ou orléanistes, faisant croire qu'il sauve ainsi la République.
Des affiches annoncent la dissolution de l'Assemblée Nationale et le rétablissement du suffrage universel.
A l'annonce du Coup d'Etat, le 3 décembre, CREST s'agite. Dès le 4, deux colonnes venant de Die, et de Loriol convergent vers CREST. Maires en tête, la première s'accroît au fur et à mesure qu'elle traverse.
Vers Aouste, la garnison de Crest l'arrête. Après avoir échangé quelques coups de feu avec l'armée, les insurgés se réfugient dans la montagne. Le lendemain, ils essayent de prendre la ville de Crest par les hauteurs mais doivent reculer.
Au même moment, arrive une colonne venant de Grâne.
De Valence, les autorités inquiètes, envoient des renforts à l'armée et les républicains doivent se réfugier dans les collines.
Les victimes de la répression : des républicains
En Drôme, dès le 6 décembre, près de 10 000 hommes prennent les armes et marchent sur Crest pour restaurer l'autorité républicaine.
De violents affrontements ont lieu. Le soulèvement échoue rapidement, la répression est sévère. Suite à la répression, les prisons du département sont vite remplies, et la tour de Crest, dès le 30 décembre, fait quasiment le plein de ses capacités en accueillant 205 prisonniers.
Pourtant il seront 457 dans la tour de Crest, le 23 janvier au soir, dans des conditions maximum d'insalubrité et de d'inconfort.
Après plusieurs mois de détention, certains prisonniers sont envoyés au bagne - Toulon, Guyanne, ou dans des camps en Algérie, en prison à Belle Ile en mer, Riom.
En avril 1852, la tour de Crest se vide des derniers insurgés. Les derniers insoumis seront libérés en 1859
CONTACT et SOURCES
Scénographie - muséographie - mannequins de musée - costumes, mobilier, décors
Conception et réalisation : Cécile DRILLON et Bernard BERTHEL
LA TOUR DE CREST
Photos scènes mises en lumière : Augustin BONNET