LE PIGEON VOYAGEURS DANS LE GRANDE GUERRE 14 / 18
Avec l’avènement à la fin du 19ème siècle, de toutes les inventions modernes et plus tard, le déclenchement du premier conflit mondial, on vit naître des technologies militaires modernes qui développèrent grandement la puissance de feu, les techniques du Génie, la logistique et les communications.
Avec l’apparition progressive des moyens radios et l’utilisation accrue de l’aviation dans des rôles de reconnaissance, on aurait pu croire que l’utilisation du pigeon voyageur, en tant que messager, serait rapidement dépassée.
L’organisation colombophile militaire en France était rudimentaire au début du 20ème siècle. Les colombiers militaires installés dans les places fortes de l’Est étaient uniquement destinés à assurer les liaisons avec l’intérieur en cas d’investissement.
Mais, dès 1915, l’emploi des pigeons voyageurs s’amplifia sous l’impulsion des colombophiles civils. Les pigeons furent transportés depuis Paris vers la ligne de front par ces amateurs bénévoles et ramenèrent des renseignements sur la progression allemande.
Les différentes fractions de l’armée française : les 2e, 3e, 4e, 5e et 6e armées se munirent également de colombiers dits de « l’arrière » et de « l’avant ».
EVOLUTION DES TECHNIQUES
Au cours de la guerre 1914-1918, l'armée française améliore sa technique.
Au lieu de faire usage de colombiers fixes se trouvant parfois très loin du front, ou souvent trop proche, les poilus utilisent « l'araba », qui avance et recule selon le retrait ou la progression de l'adversaire.
L'araba était un autobus à impériale de marque Berliet, transformé en pigeonnier.
Le bas servait de réserve de nourriture et de logement pour le soigneur. Les soldats qui s'occupaient des pigeons avaient un rôle très important dans l’éducation des pigeons car ceux-ci revenaient au bercail surtout pour eux.